LASTINDEXNEXT
GENESE DU FILM

La fabrication complète du film a duré plusieurs années et est passée par 3 étapes importantes.
1) Production du SPLEEN de Baudelaire en 1988.
2) Production du projet de Magazine TV Haime en 1992
3) Remontage en Vidéo ART du Magazine en 1996

À l’origine, Haime était un projet de magazine télévisuel, consacré à l’érotisme.

Non pas une émission érotique mais une émission qui traite de l’érotisme, en particulier dans les arts et la littérature.
Le pilote de cette émission fut produit en 1992 par l’ex-maison de la culture de Saint-Étienne devenu L’esplanade, et était un mélange d’interviews d’artistes connus, et de vidéo créations inspirées des poèmes de Baudelaire et de Verlaine.

Au bout de quatre années de recherche de diffuseur, le projet n’a pas pu voir le jour, car les chaînes de télévision françaises contactées l’ont trouvé trop corrupteur et trop dérangeant. “L’érotisme est tolérable en diffusion télé, tant que ça ne fait pas réfléchir (Dixit deux directeurs de programmes).”

En 1996 le magazine Haime ayant définitivement échoué en tant que programme de télévision, et risquant de terminer sa vie dans un placard, j’ai décidé d’en extirper les séquences de vidéo création, pour en faire un nouveau montage destiné au circuit de diffusion de l’art Vidéo qui je l’espère se montrera moins timoré.

Haime est un monstre de production audiovisuelle, et n’aurait jamais pu être produit dans le contexte actuel de la production française sans un coup de coeur de l’ex-maison de la culture de Saint-Étienne (L’esplanade).
En effet il représente plusieurs mois de tournage et de post-production en numérique.

Son coût de production réel en argent frais dépensé est de 500 000 F (Maquettes décors, comédiens, réalisation etc...), La maison de la culture de Saint-Étienne (L’esplanade) ayant fait un apport en industrie de 2 millions de Francs sur ses moyens techniques internes. On peut donc estimer le coût de production de Haime à 2 500 000 Fr.

Bien que les moyens mis en oeuvre à l’arrivée soient relativement importants pour ce type de programme, ces chiffres astronomiques pour le néophyte ne doivent pas donner l’impression que je suis un réalisateur nanti roulant sur l’or. La vie d’artiste en France est particulièrement difficile depuis 1993 pour la plupart des créateurs moi y compris, et Haime a demandé de ma part un investissement énorme en temps de travail non rémunéré, qui m’a catapulté à l’époque à la limite de cette exclusion sociale, connue de la plupart des créateurs en France.


LASTINDEXNEXT
Back